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HERBICIDES ET DÉFANANTS POMMES DE TERRE Désherbage et défanage en progression

66 % des hectares de pommes de terre cultivés sont défanés, avec en moyenne 1,2 passage en 2023.

Le marché des herbicides pommes de terre a évolué légèrement à la hausse en 2023, tandis que les ventes de défanants se sont nettement renforcées.

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Le désherbage des pommes de terre a été compliqué en 2023, du fait des conditions de plantations difficiles. Le positionnement des traitements n’a pas été aisé (vent, puis sécheresse suivie de pluie), souvent juste avant la levée des pommes de terre. Malgré cela, les surfaces déployées sont en légère hausse, à 567 000 ha contre 546 000 ha en 2022 selon les firmes. La sole traitée représente 95 % des surfaces cultivées. Il y a eu 1,11 traitement en 2023 (contre 0,8 l’année précédente), le plus souvent en prélevée. Le nombre de produits par passage est stable (3 contre 2,9 en 2022).

En termes de produits, c’est Challenge 600 (aclonifen) qui s’est taillé la part du lion. Il précède le Défi (prosulfocarbe) et le Centium 36 CS (clomazone). Quant au métobromuron (Proman, Inigo, Soleto), il a été apporté sur 25 à 30 % des surfaces. Bayer reste le leader du marché avec 31 % des surfaces déployées, devant Syngenta (24 %), FMC (15 %), Certis Belchim (9-10 %) et Adama (4 %).

Côté réglementaire, le prosulfocarbe doit répondre à de nouvelles conditions, comme le respect d’une distance de sécurité vis-à-vis des riverains et personnes présentes (DSPPR) de 20 mètres. Cette distance pourra être réduite à 10 mètres en cas d’utilisation de buses homologuées permettant de réduire la dérive de 90 %. L’expiration de la métribuzine en vue d’une réapprobation est prévue en février 2025. En attendant, les instituts techniques, les prescripteurs et les firmes travaillent des solutions dans la perspective d’un éventuel retrait de la matière active.

+ 20 à 25 % de surfaces défanées

Au total, les surfaces défanées atteignent entre 165 000 et 170 000 ha en déployé, en hausse de 20 à 25 %. « Avec les fortes pluies, le défanage mécanique n’a pas toujours été possible, ce qui a profité aux interventions chimiques », explique Anne Giroud, de Philagro. 66 % des hectares cultivés sont défanés, avec en moyenne 1,2 passage (1,12 en 2022). La dépense moyenne avoisine 53 €/ha traité. Le marché grimpe à 6,8-7 M€, du fait de la hausse des surfaces déployées et de l’inflation du prix des produits phytos. FMC reste leader sur le marché des défanants, avec Spotlight Plus/Shark (carfentrazone-éthyle). La matière active représente 80 % des ventes. Il est suivi par Philagro avec le pack Dolbi (Sorcier + Brasero) et Certis Belchim avec le pack Gozaï Fast et Beloukha.

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